Paul Quilès, sept fois ministre de Gauche et ancien directeur de campagne de François Mitterrand remplit toujours les
salles.
Vendredi soir, salle Jean Jaurès plus de 250 personnes sont venues débattre avec lui sur le thème « La Gauche aujourd’hui »
pour la conférence de rentrée du Groupe d’Etudes Sociétales et Actions (GESA), présidé par Renée Soum, ancienne députée PS du département.
Animateur principal du club « Gauche Avenir », réunissant aujourd’hui plus de 2500 personnes venues de tous les horizons de
la gauche politique, syndicale et associative, Paul Quilès a défendu avec brio la nécessité de créer un grand mouvement de toute la gauche dans sa diversité pour pousser les états-majors à créer
un projet alternatif rendant possible l’alternance en 2012 « sans calculs personnels ni reculades tactiques laissant à 2017 une éventuelle prise du pouvoir ».
Il faut redéfinir ensemble les grands thèmes qui font la gauche, la laïcité, aujourd’hui malmenée, la justice fiscale, battue en
brèche au profit des puissants, la redistribution du produit du travail, a estimé Paul Quilès.
Et de démontrer qu’alors que Nicolas Sarkozy joue à vider les mots de leur signification, à citer Jean Jaurès pour mieux appliquer les
recettes ultralibérales, à transformer notre République en monarchie, la meilleure réponse est de se mobiliser, ensemble, pour, comme en 1935 dans les cortèges précurseurs du Front Populaire,
imposer aux appareils l’Unité, porteuse de victoires électorales.
Quel meilleur moyen pour créer une vraie plate-forme de gouvernement que de réfléchir ensemble, militants de partis, de syndicats ou
d’associations, hommes et femmes de gauche, au futur de notre société, à l’élaboration d’une stratégie commune, afin de susciter la candidature qui portera ce programme nouveau, sans céder à
l’optimisme aveugle, ni au catastrophisme écologique porteur de résignation.
Quel meilleur moyen de créer l’ouverture que d’y travailler ensemble au lieu de s’en remettre à des primaires ouvertes à tous,
« à la recherche de l’homme ou de la femme providentiels », mais susceptible d’être influencée par des sondages déformants, des modes médiatiques, voire des manipulations malveillantes
de l’adversaire.
L’exposé a déclenché un tonnerre d’applaudissements. Paul Quilès, toujours actif maire de Cordes-sur-Ciel (Tarn) semble avoir décidé
de joindre son expérience à la reconstruction de la Gauche.